jeudi 22 octobre 2009

Merci Patron!




Bruno Simonin, délégué général de l'alliance française en Colombie, nous écrit, et ça fait toujours plaisir.

lundi 12 octobre 2009

Et avec ça?



Todo pasa y todo queda,
pero lo nuestro es pasar,
pasar haciendo caminos,
caminos sobre el mar.
Nunca persequí la gloria,
ni dejar en la memoria
de los hombres mi canción;
yo amo los mundos sutiles,
ingrávidos y gentiles,
como pompas de jabón.
Me gusta verlos pintarse
de sol y grana, volar
bajo el cielo azul, temblar
súbitamente y quebrarse...

Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace camino
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante no hay camino
sino estelas en la mar...



Dernière représentation dimanche à Usaquen, dans les lumières de la ville qui s’éteint.

En moins de six semaines, nous avons rencontré les multiples facettes de la Colombie.

26 représentations et une dizaine de Master Class plus tard, le spectacle a changé, un peu. Mondial Cabaret est un peu plus hispanophone - en attendant l’Asie, l’Afrique, l’Océanie...- et emmène avec lui quelques fragments infimes d’un monde immense, sublime et violent.

Nous sommes prêts à reprendre la route.

Pour que le spectacle continue de nous surprendre, de se développer, de s’enrichir au contact de la diversité du monde. Pour porter ailleurs l’émotion recueillie en Colombie. Pour ne pas la laisser mourir, et nous avec elle.


En attendant la prochaine représentation, chaque semaine nous vous livrerons quelques confidences inédites sur cette tournée colombienne. Textes, images, et peut-être vidéos.

Pour Bogota et l’ensemble de cette tournée colombienne, un immense merci à nos amis indéfectibles: Ana Maria Latorre, German Escobar et Carlos Rojas.

La boucle est bouclée, comme les cheveux de ma bien-aimée.

Il ne reste plus qu’à regarder la route depuis l’aire de repos. Bien méritée. Et bientôt, repartir.

Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser ma chanson
J'aime les mondes subtils
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.
J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.

Voyageur, le chemin
Ce sont les traces de tes pas
C'est tout; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.




Poème d'Antonio Machado - Photos du spectacle: Minchov

mercredi 7 octobre 2009

Zipaquira: le making of









Photos prises lors de la préparation de notre représentation dans la cathédrale souterraine construite dans la mine de sel de Zipaquira, à 50km de Bogota.

Zipaquira est aussi le premier village a avoir recensé un cas de Grippe A H1N1 en Amérique Latine.

Mina el Cerrejon: The Truman Show




Mazette! Bigre! Dieu me tripote!

Autant d’exclamations qui se bousculent au portillon de nos cerveaux dans la brume du petit matin, lorsque nous découvrons le village sans nom qui jouxte la Mine de Charbon d’El Cerrejon. Nous venons d’atterrir sur le tarmac de l’aéroport de « La Mina », et nous sautons dans un bus, qui nous emmène quelques kilomètres plus loin, à l’entrée du village.

Curieuse entrée ( et nous verrons, village bien plus curieux encore ), où nous faisons la queue devant un portillon électronique, après avoir fait une photo d’identité, laissé nos passeports à un guichet en échange de cartes magnétiques indispensables à passer les différents détecteurs de métaux qui nous permettent d’accéder au village. Après un contrôle précis des 243 accessoires contenus dans nos bagages, nous passons, pour monter dans une voiture qui nous conduit là où nous attend l’organisateur de la représentation de ce soir, et nous offre en chemin la découverte d’un monde à part, calme et effrayant.

La mine compte dix mille travailleurs, dont trois mille vivent en vase clos dans le village fermé de La Mina. Les autres se contentent de venir y travailler. A la Mina, il y a un cinéma, un hôtel, trois restaurants, un théâtre, et même un bar ouvert jusqu’à une heure du matin. Pour le reste, des rues ultra-propres et ultra-balisées: extincteurs à tous les coins de rues, panneaux indiquant les zones de rencontre en cas de séisme, affiches prônant la responsabilité écologique, fiches sur les tables des restaurants recommandant de contrôler régulièrement sa pression artérielle, et vitesse dans toutes les rues limités à 31 ou à 41 kilomètres/heure (sic).




Lorsque nous arrivons, il est huit heures du matin, nous observons les cabanons proprets alignés le long des routes, et les maisons cossues des ingénieurs. Devant l’une d’elles, au milieu des fleurs fuchsia; une grande cage blanche avec des perruches: un homme en chemise blanche à manches courtes sort de la maison, un attaché case à la main, le pli du pantalon de lin au cordeau, un large sourire bienveillant illumine son visage, il tapote du doigt sur la cage pour saluer les perruches et monte dans une berline métallisée flambant neuve pour se rendre au travail. Nous sommes en plein Truman Show.

Il règne dans ce village surréaliste qui n’a rien de ce que nous avons connu en Colombie un calme anxiogène. Le soir, nous jouons dans un bar qui accueille 120 personnes, public adorable et plein d’énergie. La représentation est prévue à 19h30. Dix minutes avant l’heure, le public fait la queue devant la porte, à 19h32, tout le monde est entré, et une femme arrive en courant, s’excusant pour son retard…nous ne sommes décidément pas en Colombie.

Plus tard, notre chauffeur nous ramène, bienveillant, à l’hôtel, la sonnerie de son téléphone portable ressemble à un enfant qu’on égorge. Il sourit. Non, décidément, tout n’est pas complètement normal sous le calme apparent.




Le lendemain, après une nuit inquiète, nous sommes repartis à l’aube pour Bogota, ou plus précisément pour ses environs, à Zipaquira, pour une représentation sous terre.

…à suivre.

mardi 6 octobre 2009

Week End Pascal



Pascal Casanova n’est pas quelqu’un de fondamentalement nonchalant. En tout cas, nous avons connu directeur d’alliance française plus dilettante. Et moins chaleureux. Des noms? Ben voyons…

Ainsi, depuis notre arrivée dans son bureau de Barranquilla, Pascal ne nous a-t’il pour ainsi dire pas lâchés d’une semelle, nous accompagnant manger des crêpes, faire des interviews télé, nous photographiant, montant debout dans une camionnette pour transférer nos bagages à l’hôtel, organisant le nettoyage à sec de nos costumes mouillés, et tout ça avec le sourire, en nous racontant les anecdotes de ses précédentes affectations ( Chine, Honduras… ), les projets réalisés depuis son arrivée à Barranquilla, sa vie, son œuvre, sans oublier de regarder sa montre toutes les cinq minutes avant de nous rassurer: ça va, on est dans les temps!




Bref, ça ne chôme pas, le gars mouille sa chemise - ce qui soi dit en passant n’est pas très difficile ici, par quarante à l’ombre et beaucoup trop d’humidité relative - et toute son équipe ultra efficace, dévouée et sympathique lui emboîte le pas (de course). Diego, Jhon, Nadège et tous les autres, merci et encore bravo!

Pascal Casanova voit les choses en grand, et ça se voit. On n’avait encore jamais découvert une ville entièrement recouverte par nos affiches - les graphistes du coin ont d’ailleurs apporté une petite touche techno à notre visuel - et bien c’est fait!

Première représentation sur la place principale de Puerto Colombia, jadis porte (et port) d’entrée des immigrants vers la Colombie. Et alors là, pas de quartier: on monte une scène de 10 mètres de haut aux couleurs de Coca-Cola, on demande à la police de fermer deux rues, et il y a trois boîtes de sono sur le coup en même temps. Représentation dans la foulée, prévue à cinq heures de l’après-midi, commencée exactement deux heures plus tard. Houla, on est pas dans les temps!

Alors, la raison de ces deux heures de retard? La preuve par l’image:




Sur la première image, le public présent à dix-sept heures; la seconde montre la foule en délire scandant nos noms de vedettes internationales ( Oliver et Christopher ) à dix-neuf heures. Il est vrai que nous sommes sur la côte, et que la ponctualité n’est pas vraiment de mise. Et ce public de Puerto Colombia, nous sommes allés le chercher, nous l’avons attrapé dès la première chanson - en sautant de la scène pour aller parler aux quelques centaines de spectateurs droit dans les yeux - et nous ne l’avons plus lâché.



Le lendemain, représentation au collège Pies Descalzos, fondé récemment par la chanteuse Shakira dans un quartier défavorisé. Six cent spectateurs dans un auditorium à l’acoustique de piscine olympique. Autant dire qu’il vaut mieux y aller en forme. Montage, réglage son et spectacle dans la foulée, avec une seule heure de retard cette fois, emballé c’est pesé, puis l’équipe de Pascal Casanova nous ramène à l’hôtel, ça va, on est dans les temps, parce que demain, c’est départ à quatre heures du matin pour la plus grande mine de charbon à ciel ouvert du monde…

…à suivre!

lundi 5 octobre 2009

La mer vue du fond



Yann Arthus-Bertrand est un immense photographe. Je plaisante.

Alors que Mondial Cabaret se montre quelque peu désinvolte concernant les préoccupations environnementales - beaucoup de transports en avion, trop - et que je vous écris depuis la cabine d’un ERJ 145 de la compagnie SATENA, mon regard se perd dans la contemplation bleutée de l’aube sur la Sierra Nevada. Les sommets enneigés dépassent allègrement les 6000 mètres d’altitude, et c’est très beau.

Et je songe à Yann Arthus-Bertrand, auteur du rentablissime livre de photographies: « La terre vue du ciel », réalisateur d’émissions de télévision du même nom et d’un film, Home, produit par le non moins risible Luc Besson.

Et je me sens mieux. Car oui, avant de penser à Yann, je culpabilisais légèrement de salir par mes déplacements aériens notre chère planète bleu caca d’oie. Mais ça va mieux. Comme Yann Arthus-Bertrand, qui a émis 1500 tonnes de CO2 pour réaliser un film prônant la responsabilité écologique, qui a travaillé pour Total afin de financer son livre, et qui a fondé son association Good planet grâce au mécénat de GDF-Suez.

Lui aussi va mieux. Devinez pourquoi! Parce qu’il compense son émission de gaz toxiques en contribuant a des programmes écolos ( reboisement à Madagascar, fabrication de "charbon vert" au Sénégal...)

Ah bon, ben alors ça va, il peut continuer à balancer du kérosène dans l’atmosphère. Et nous aussi. Puisque je me fends d’un article écologique pour compenser.



Mais tentons de saisir l’articulation logique de la pensée yannarthusbertranienne:
- je dénonce un fait ( irresponsabilité de l’homme, satané pollueur )
- je commets l’acte que je dénonce ( je pollue avec mon gros hélico )
- je paie pour compenser les effets néfastes de mon acte ( mais je n’en ai pas moins pollué la planète ).

Intéressant. Selon la même logique, on peut par exemple:
- dénoncer la recrudescence de la violence, mais braquer une personne âgée, puis faire un don aux restos du cœur. Peu importe que la victime soit traumatisée, donc.
- être contre le tourisme sexuel, mais coucher avec des mineurs si l’on paie une amende ensuite. Peu importe que la victime soit traumatisée.
- aimer la bonne musique mais écouter des chansons de Cali à condition de bien se laver les oreilles après. Peu importe que la victime soit traumatisée.

C’est tout de même étrange, pour ce fervent défenseur de notre planète qu’est Yann Arthus-Bertrand, de ne pas se soucier davantage du traumatisme que ses actions font subir à la terre. Avant de compenser nos émissions à Madagascar ou au Sénégal, il vaudrait mieux les réduire chez nous.

Mais voilà que notre vol commence sa descente vers Santa Marta, perle des Caraïbes, où nous espérons quand même avoir l’occasion d’exercer des activités moins polluantes, comme par exemple prendre un masque et un tuba et regarder les poissons multicolores.

Cher Yann, pour ton prochain livre, j’ai une idée, cent pour cent écolo: « La mer vue du fond ».
Ça te dit?

samedi 3 octobre 2009

19, 20, 21



Très belle représentation à Valledupar vendredi. Une salle bondée, un public enthousiaste, une belle énergie sur scène. Mille excuses aux soixante personnes que nous avons dû refuser, faute de place.

Samedi, Santa Marta: le public de l’auditorium est plus clairsemé, mais ravi. On nous félicitera plusieurs fois dans la rue le lendemain. Et on nous enverra plusieurs mails de protestation concernant l’annulation de notre représentation du lundi. En effet, nous avions rendez-vous avec les indiens Kogi, pour ce qui promettait d’être une représentation très particulière. Mais nous sommes en Colombie, et la communauté indigène à été rappelée par ses chefs dans la Sierra Nevada, où plusieurs assassinats viennent d’être perpétrés. Sans public, pas de représentation possible.



Dimanche, il pleut sur la maison natale de Gabriel Garcia Marquez, dans le village caribéen d’Aracataca ( Macondo, pour les intimes ). Il pleut jusque dans la pièce où nous sommes prêts à jouer. Le toit est troué. L’orage tropical qui s’abat sur la région fait monter l’eau dans les rues. L’auteur de « Cent ans de Solitude » raconte une pluie qui dura sept ans. Nous prions pour que cela ne soit pas en train de se reproduire. A présent, l’eau s’engouffre sous les portes de la salle et inonde une partie du décor. Nous tentons de sauver les meubles.

Puis tout cesse. La pluie s’arrête. Le calme revient. Puis les bruits de la rue reprennent. Puis le public arrive. Lentement, très lentement, la salle se remplit. Le spectacle commence avec plus d’une heure de retard et les pieds dans l‘eau. Mais les habitants d’Aracataca ont l’air content de nous voir. Nous jouons une heure dans la maison où est né Garcia Marquez, à l’abri de l’arbre millénaire que décrit son roman phare. La 21e représentation de notre tournée colombienne prend fin à Macondo et nous rentrons dans la nuit moite tâcher de prendre un peu de repos vers le bord de mer.





Dernières dates en Colombie:

29/9 Barranquilla - Plaza de Puerto Colombia - 5pm
30/9 Barranquilla - Colegio Pies Descalzos -5pm
1/10 El Cerrejon - Mina de Carbon - 7:30pm
2/10 Zipaquira - Catedral de Sal - 7pm
4/10 Bogota - Parque Usaquen - 3pm
5/10 Bogota - Master Class - Teatro Gabriel Garcia Marquez
6/10 Bogota - Master Class - Teatro Gabriel Garcia Marquez





Photos de Laura Olejua
www.flickr.com/lauraolejua

vendredi 2 octobre 2009

Un Redbull et au lit!



Comme le disait fort bien Nicoletta en foulant jadis la scène de la Maison des jeunes et de la culture de Rouen: Bonsoir Paris!

Mais camarade lecteur, si tu me lis depuis Medellin ( 173 visites depuis la mise en ligne de ce blog), Gif-sur-Yvette ( 1 visite ) ou le Pakistan (1 visite aussi mais ça compte double, parce que va trouver un cyber café ouvert le soir à Peshawar ), Bonsoir Paris à toi aussi.

Ou bonjour, car voici un article dans lequel nous parlerons horloges, jetlag, biorythmes et coloscopies ( mais peu ).

Et voici que déjà, camarade lecteur ( ou lecteur tout court, si tu n’es point camarade ), je te vois t’agiter, circonspect et interpelé, sur ton fauteuil simili cuir, en tenue d’Eve - ou d’Adam si tu es un homme - ou d’Emmanuelle si ton fauteuil est en rotin - et t’insurger: « ciel, diantre, caramba !» t’écris-tu dans un demi-sommeil ( car oui, il est minuit passé et tu bayes aux corneilles ( Corneille qui aurait parait-il écrit toutes les pièces de Racine, Shakespeare et Robert Lamoureux réunis, ça ne t’en bouche t’il pas un coin ( ou une couine, bien sûr, si tu es une femme, camarade lectrice )))? et ce substantif soudainement jailli de ma plume insomniaque, ce substantif donc, (coloscopie, rappelons-le) t’extirpe instantanément de ta torpeur évanescente, t’interloque, te laisse bouche bée, hagard, anxieux et néanmoins perplexe.

Etat lugubre et désolant, auquel ton dévoué blogueur réplique sans tergiverser par la suppression instantanée de la rubrique coloscopie de ce message, qui ne traîtera donc plus - alea jacta nord, sud, ouest mais surtout est- que d’horloges, de jetlag, et de biorythmes. Alors, heureux? ( « Alors, heureuse? », si tu es une femme, « Alors, humide? » si tu es Emmanuelle, etc.).

Car oui, camarade lectrice ( je t‘aime bien, toi ), foin des atermoiements, j’irai droit au but, et non par quatre chemins, en un mot comme en cent: il n’est pas toujours aisé d’être Mondial Cabaret, spectacle paradigme itinérant livré aux caprices du temps qui passe ( pour le temps qu’il fait: Meteo France ).

Ô que non! Car hormis les quelques ridules qui viennent subrepticement orner nos paupières taries, les douleurs lombaires et les brûlures solaires, nous venons d’identifier un ennemi plus sournois, un monstre compulsif et indélicat tapi dans l’ombre des ambassades, influent et secret, silencieux et omnipuissant, dont l’excitation perverse consiste en l’élaboration de chronogrammes de tournée, j’ai nommé: le directeur d’alliance française!

Car c’est lui - voire elle - qui décide que nous nous lèverons à 4h du matin pour nous rendre à l’aéroport ( Bucaramanga-Bogota, le 31/08/2009), à 3h50 pour prendre un taxi collectif (Cartagène-Mompox, le 23/09/2009 et Mompox-Valledupar, le 25/09/2009), à 3h45 pour monter dans un van ( Barranquilla-El Cerrejon, le 01/10/2009) ou plus généreusement, nous octroiera exceptionnellement une grasse matinée jusqu’à 6h avant de nous accompagner à la gare de l’Est (exemple inventé).

Mais je te vois, oui toi, là dans le fond, entre Bruno Lacrampe et Yann Arthus-Bertrand (sic ), qui t’agîte comme un Samario sans son téléphone portable! Qu’as-tu, cancre indécrottable? Plaît -il? Ce ne sont pas les directeurs qui décident des horaires des taxis collectifs? Et qui donc peut-ce être, jeune pitre? Le pape? Edgar Morin? Cali? Le colonel Moutarde avec le chandelier dans le Hammam de l’hôtel Monserrate? Qui? Mais qui, bon sang?

Ah! Tu ne pipes mot, cuistre! Eh bien, va! Nous t’octroierons le bénéfice du doute - et dans notre infinie mansuétude, la chance du débutant, la grâce présidentielle et un visa pour Papeete. D’autant que demain matin, c’est grasse matinée! Merci qui? Merci Marion!

Si tu ne sais pas qui est Marion, tu passes à Valledupar, tu pousses les portes de l’alliance française, et c’est elle, la jolie fille qui t’accueille en souriant. Voilà.