vendredi 2 octobre 2009
Un Redbull et au lit!
Comme le disait fort bien Nicoletta en foulant jadis la scène de la Maison des jeunes et de la culture de Rouen: Bonsoir Paris!
Mais camarade lecteur, si tu me lis depuis Medellin ( 173 visites depuis la mise en ligne de ce blog), Gif-sur-Yvette ( 1 visite ) ou le Pakistan (1 visite aussi mais ça compte double, parce que va trouver un cyber café ouvert le soir à Peshawar ), Bonsoir Paris à toi aussi.
Ou bonjour, car voici un article dans lequel nous parlerons horloges, jetlag, biorythmes et coloscopies ( mais peu ).
Et voici que déjà, camarade lecteur ( ou lecteur tout court, si tu n’es point camarade ), je te vois t’agiter, circonspect et interpelé, sur ton fauteuil simili cuir, en tenue d’Eve - ou d’Adam si tu es un homme - ou d’Emmanuelle si ton fauteuil est en rotin - et t’insurger: « ciel, diantre, caramba !» t’écris-tu dans un demi-sommeil ( car oui, il est minuit passé et tu bayes aux corneilles ( Corneille qui aurait parait-il écrit toutes les pièces de Racine, Shakespeare et Robert Lamoureux réunis, ça ne t’en bouche t’il pas un coin ( ou une couine, bien sûr, si tu es une femme, camarade lectrice )))? et ce substantif soudainement jailli de ma plume insomniaque, ce substantif donc, (coloscopie, rappelons-le) t’extirpe instantanément de ta torpeur évanescente, t’interloque, te laisse bouche bée, hagard, anxieux et néanmoins perplexe.
Etat lugubre et désolant, auquel ton dévoué blogueur réplique sans tergiverser par la suppression instantanée de la rubrique coloscopie de ce message, qui ne traîtera donc plus - alea jacta nord, sud, ouest mais surtout est- que d’horloges, de jetlag, et de biorythmes. Alors, heureux? ( « Alors, heureuse? », si tu es une femme, « Alors, humide? » si tu es Emmanuelle, etc.).
Car oui, camarade lectrice ( je t‘aime bien, toi ), foin des atermoiements, j’irai droit au but, et non par quatre chemins, en un mot comme en cent: il n’est pas toujours aisé d’être Mondial Cabaret, spectacle paradigme itinérant livré aux caprices du temps qui passe ( pour le temps qu’il fait: Meteo France ).
Ô que non! Car hormis les quelques ridules qui viennent subrepticement orner nos paupières taries, les douleurs lombaires et les brûlures solaires, nous venons d’identifier un ennemi plus sournois, un monstre compulsif et indélicat tapi dans l’ombre des ambassades, influent et secret, silencieux et omnipuissant, dont l’excitation perverse consiste en l’élaboration de chronogrammes de tournée, j’ai nommé: le directeur d’alliance française!
Car c’est lui - voire elle - qui décide que nous nous lèverons à 4h du matin pour nous rendre à l’aéroport ( Bucaramanga-Bogota, le 31/08/2009), à 3h50 pour prendre un taxi collectif (Cartagène-Mompox, le 23/09/2009 et Mompox-Valledupar, le 25/09/2009), à 3h45 pour monter dans un van ( Barranquilla-El Cerrejon, le 01/10/2009) ou plus généreusement, nous octroiera exceptionnellement une grasse matinée jusqu’à 6h avant de nous accompagner à la gare de l’Est (exemple inventé).
Mais je te vois, oui toi, là dans le fond, entre Bruno Lacrampe et Yann Arthus-Bertrand (sic ), qui t’agîte comme un Samario sans son téléphone portable! Qu’as-tu, cancre indécrottable? Plaît -il? Ce ne sont pas les directeurs qui décident des horaires des taxis collectifs? Et qui donc peut-ce être, jeune pitre? Le pape? Edgar Morin? Cali? Le colonel Moutarde avec le chandelier dans le Hammam de l’hôtel Monserrate? Qui? Mais qui, bon sang?
Ah! Tu ne pipes mot, cuistre! Eh bien, va! Nous t’octroierons le bénéfice du doute - et dans notre infinie mansuétude, la chance du débutant, la grâce présidentielle et un visa pour Papeete. D’autant que demain matin, c’est grasse matinée! Merci qui? Merci Marion!
Si tu ne sais pas qui est Marion, tu passes à Valledupar, tu pousses les portes de l’alliance française, et c’est elle, la jolie fille qui t’accueille en souriant. Voilà.