mardi 6 octobre 2009

Week End Pascal



Pascal Casanova n’est pas quelqu’un de fondamentalement nonchalant. En tout cas, nous avons connu directeur d’alliance française plus dilettante. Et moins chaleureux. Des noms? Ben voyons…

Ainsi, depuis notre arrivée dans son bureau de Barranquilla, Pascal ne nous a-t’il pour ainsi dire pas lâchés d’une semelle, nous accompagnant manger des crêpes, faire des interviews télé, nous photographiant, montant debout dans une camionnette pour transférer nos bagages à l’hôtel, organisant le nettoyage à sec de nos costumes mouillés, et tout ça avec le sourire, en nous racontant les anecdotes de ses précédentes affectations ( Chine, Honduras… ), les projets réalisés depuis son arrivée à Barranquilla, sa vie, son œuvre, sans oublier de regarder sa montre toutes les cinq minutes avant de nous rassurer: ça va, on est dans les temps!




Bref, ça ne chôme pas, le gars mouille sa chemise - ce qui soi dit en passant n’est pas très difficile ici, par quarante à l’ombre et beaucoup trop d’humidité relative - et toute son équipe ultra efficace, dévouée et sympathique lui emboîte le pas (de course). Diego, Jhon, Nadège et tous les autres, merci et encore bravo!

Pascal Casanova voit les choses en grand, et ça se voit. On n’avait encore jamais découvert une ville entièrement recouverte par nos affiches - les graphistes du coin ont d’ailleurs apporté une petite touche techno à notre visuel - et bien c’est fait!

Première représentation sur la place principale de Puerto Colombia, jadis porte (et port) d’entrée des immigrants vers la Colombie. Et alors là, pas de quartier: on monte une scène de 10 mètres de haut aux couleurs de Coca-Cola, on demande à la police de fermer deux rues, et il y a trois boîtes de sono sur le coup en même temps. Représentation dans la foulée, prévue à cinq heures de l’après-midi, commencée exactement deux heures plus tard. Houla, on est pas dans les temps!

Alors, la raison de ces deux heures de retard? La preuve par l’image:




Sur la première image, le public présent à dix-sept heures; la seconde montre la foule en délire scandant nos noms de vedettes internationales ( Oliver et Christopher ) à dix-neuf heures. Il est vrai que nous sommes sur la côte, et que la ponctualité n’est pas vraiment de mise. Et ce public de Puerto Colombia, nous sommes allés le chercher, nous l’avons attrapé dès la première chanson - en sautant de la scène pour aller parler aux quelques centaines de spectateurs droit dans les yeux - et nous ne l’avons plus lâché.



Le lendemain, représentation au collège Pies Descalzos, fondé récemment par la chanteuse Shakira dans un quartier défavorisé. Six cent spectateurs dans un auditorium à l’acoustique de piscine olympique. Autant dire qu’il vaut mieux y aller en forme. Montage, réglage son et spectacle dans la foulée, avec une seule heure de retard cette fois, emballé c’est pesé, puis l’équipe de Pascal Casanova nous ramène à l’hôtel, ça va, on est dans les temps, parce que demain, c’est départ à quatre heures du matin pour la plus grande mine de charbon à ciel ouvert du monde…

…à suivre!