Nous sommes à Sal, le montage s’est très bien déroulé, et Santos, notre super technicien local, a même porté des tables sur sa tête.
La lumière est belle, nous sommes heureux, pas de buzz dans les enceintes, bref : tout baigne. Nous sommes sereins, détendus, prêts à en découdre avec les Cap-Verdiens, que nous attendons de pied ferme à 21h pétantes.
N’étaient les miracles de bienveillance et de dévouement déployés par Paulo Pais, qui fait mieux que nous accueillir ici, nous pourrions commencer, dans la vacuité silencieuse des lieux à l’heure dite, à nous préoccuper du remplissage de cette salle de 300 sièges, qui résonne comme la piscine de Saint-Germain-en-Laye un mercredi midi.
Ce jour-là, à Sal, île morose du Cap Vert, fleuron touristique dans toute sa décrépitude de masse, nous aurons vu des prostituées, des italiens saouls, des vendeurs ambulants sénégalais, des dizaines de maisons à vendre, mais de public, point.
Ou presque : 20 personnes selon les organisateurs qui, comme le savent les syndicalistes, voient large.
Depuis que ce spectacle existe, nous l’attendions et le redoutions, ce bide. Sans savoir que c’est lui qui nous attendait, depuis toujours, ici, à Sal. Dans la terre rouge foulée par les pas vulgaires du tourisme turgescent.
Nous jouons, de notre mieux, mangeons mal, buvons beaucoup, et rentrons dans notre apart’hotel nous laisser bercer par notre Ipod et « Achille Mouébo, l’homme qui se sert de plusieurs styles pour avoir aucune limite ».
Ou presque : 20 personnes selon les organisateurs qui, comme le savent les syndicalistes, voient large.
Depuis que ce spectacle existe, nous l’attendions et le redoutions, ce bide. Sans savoir que c’est lui qui nous attendait, depuis toujours, ici, à Sal. Dans la terre rouge foulée par les pas vulgaires du tourisme turgescent.
Nous jouons, de notre mieux, mangeons mal, buvons beaucoup, et rentrons dans notre apart’hotel nous laisser bercer par notre Ipod et « Achille Mouébo, l’homme qui se sert de plusieurs styles pour avoir aucune limite ».