La réalité comorienne, en dépit de paysages paradisiaques, c’est aussi cela : des plages jonchées de détritus, des services publics déficients, un approvisionnement aléatoire, une torpeur insondable. Mais sondons.
Si les Comoriens ne sont pas de grands communicants, nous n’aurons pourtant pas à nous plaindre de l’accueil que l’on nous a réservé dans les trois îles, qui n’avaient pas vu un spectacle de théâtre depuis plusieurs années.
Nasrat, à Moroni, se sera dévouée sans limite – et jusque dans les cabinets de radiologie - à la réussite de notre spectacle. Caroline, à Anjouan, aura fait – et réussi - l’impossible pour que son public nous adopte. Emmanuelle, à Moheli, nous donna la flamme nécessaire à éclairer un archipel au bord de l’obscurantisme (oui, on a aussi un peu galéré avec l’electricité !)
Tout cela pour aboutir au plus beau cadeau que l’on puisse nous faire, un soir, au bout du monde ( à part peut-être de l’eau pour se doucher ?), le témoignage de Youssouf, technicien adorable de l’île d’Anjouan :
« Les gens qui étaient là ce soir s’en souviendront toute leur vie »
Touché .