mardi 22 mai 2012

Comores : c’est joli chez vous ?


Vues d’avion, les trois îles de Comores sont des petits paradis qui chantent leur promesse à vos trains d’atterrissage. C’est ensuite plus contrasté, lorsque l’on est en prise directe avec les Comores-d’en-bas.

La réalité comorienne, en dépit de paysages paradisiaques, c’est aussi cela : des plages jonchées de détritus, des services publics déficients, un approvisionnement aléatoire, une torpeur insondable. Mais sondons.

Si les Comoriens ne sont pas de grands communicants, nous n’aurons pourtant pas à nous plaindre de l’accueil que l’on nous a réservé dans les trois îles, qui n’avaient pas vu un spectacle de théâtre depuis plusieurs années.



Nasrat, à Moroni, se sera dévouée sans limite – et jusque dans les cabinets de radiologie - à la réussite de notre spectacle. Caroline, à Anjouan, aura fait – et réussi - l’impossible pour que son public nous adopte. Emmanuelle, à Moheli, nous donna la flamme nécessaire à éclairer un archipel au bord de l’obscurantisme (oui, on a aussi un peu galéré avec l’electricité !)

Tout cela pour aboutir au plus beau cadeau que l’on puisse nous faire, un soir, au bout du monde ( à part peut-être de l’eau pour se doucher ?), le témoignage de Youssouf, technicien adorable de l’île d’Anjouan :

« Les gens qui étaient là ce soir s’en souviendront toute leur vie »

Touché .