Comme vous le savez, Mondial Cabaret a été joué dans les lieux les plus improbables, mais là c’est une première : Haller Park. Lors du montage, les premiers spectateurs sont là : singes, mangouste, girafes, tortues géantes, marabouts...
C’est la première fois que nous jouons pour les animaux.
C’est la première fois que nous jouons pour les animaux.
C’est à Mombasa, au Kenya. Gérard Saby, qui nous accueille, est un homme délicieux et singulier, puisque c'est lui qui nous a destiné ce lieu, où le spectacle se déroule sous une grande paillotte, dans un parc animalier dont on doute qu’il fut ainsi baptisé en hommage à Bernard Haller, que nous aimons pourtant bien même s’il est mort.
Les graphistes africains nous auront fait de belles affiches durant cette tournée, mais aucune une comme celle-là:
Sont-ce les animaux ou nos têtes de vainqueurs qui ont fait se déplacer la foule jusqu’ici ? Nul ne le saura. Toujours est-il que la salle est comble, déborde, un partie du public restant debout au milieu des singes qui font les marioles ( Cheetah, si tu me lis, rends-moi les bananes que tu as piquées dans ma loge ).
Mais nous serions inexcusables, ingrats comme pas deux, de clore cette parenthèse kényane sans rendre un vibrant hommage à Hélène Bekker, qui depuis ce beau pays a tout mis en œuvre et fait fi de toutes les résistances pour faire adopter notre projet dans la plupart des théâtres de cette tournée. Hélène, ces bravos sont pour toi.
Sans Gérard Saby, nous n’aurions pas eu l’occasion de jouer pour les animaux.
Et il y aurait toujours des bananes dans ma loge.