mardi 29 mai 2012

Les chaussettes de l’archiduchesse




Ce matin, nous pouvions lire dans les yeux des employés tanzaniens de l’hôtel une certaine perplexité lorgnant vers le balcon où séchait notre linge.

Sans doute leur était-il difficile d’imaginer mon camarade partir en safari vêtu de cette grande robe noire en dentelles et jupons, qui goutte-à gouttait sur le sol d’un lodge élégant d’Arusha.

Car nous composons avec les impératifs logistiques de cette tournée africaine, et ce matin nos costumes tâchent de sécher où ils peuvent.

C’est incongru, mais nous aimons cette image. Son décalage et sa poésie dérisoire. Car elle nous rappellerait s’il en était besoin que nous sommes peu de choses.

Lorsque nous jouerons le spectacle au théâtre du Rond-Point, c’est promis, nous continuerons de venir faire sécher nos costumes ici.