mercredi 23 mai 2012

Le retour de Bruno Lacrampe




Vous êtes nombreux à nous interroger régulièrement sur l’une des figures emblématiques de notre blog. Petit rappel ici. (Maman, si c’est colorié en mauve, ça veut dire que c’est un lien et que tu peux cliquer dessus ).

Après de longues et infructueuses recherches dans les méandres des alliances et instituts français du monde entier, nos enquêteurs m’annoncent enfin le plus gros scoop de cette fin de printemps.

Il s’agit d'un homme que nous avions laissé, souvenez-vous, accompagné de son petit chien pataugeant dans la gadoue, dans une sombre ruelle de Bogota, tel un Roméo Langlois en instance. Que s’est-il passé ensuite ? Tant d’inconnues à résoudre, tant de mystères insondables et de questions à vous brûler les lèvres.

Eh bien, aujourd’hui, nous pouvons rappeler nos enquêteurs, car la nouvelle est tombée comme ça, par hasard, au détour d’un sentier boueux de l’île d’Anjouan, aux Comores, et se répand comme une trainée de poudre : il arrive !

Mais qui, bon sang, qui ? Face à ce suspense insoutenable qui met toute une population d’internautes et d’insulaires en émoi, nous ne saurions vous faire patienter davantage : le grand événement de cette tournée, c’est le retour de Bruno Lacrampe.

N’écoutant que son courage et sa pugnacité, Bruno a accepté de prendre la direction de l’alliance française d’Anjouan. Sans craindre les difficultés économiques de l’île, son inertie, ses infrastructures à l’abandon, son climat étouffant, ses routes défoncées, son alliance française minuscule et sans crédits, Bruno relève le défi.


Car contrairement à ce que pouvait laisser supposer le confort douillet et enfumé de son bureau cossu de Bogota, nous le soupçonnions depuis toujours, nous le sentions: Bruno est un aventurier. Un Indiana Jones de la francophonie, un Crocodile Dundee de la culture, un Allan Quatermain de la coopération.

Il arrive, dit-on. D’ici quelques jours. Nous n’aurons pas le plaisir de le croiser puisque nous-mêmes repartons pour de nouvelles aventures. Mais nous sommes certains qu’il sera bien accueilli par l’équipe locale et ses quelques mots de français, qu’il apprendra le comorien les doigts dans le nez, qu’il troquera sans sourciller ses costumes pour des boots et un short, qu’il domptera les moustiques les plus tenaces de l’Afrique, qu’il saura aimer cette île qui ne se livre pas au premier abord, faire fi de tous les obstacles, et donner à l’aliance française d’Anjouan un nouveau souffle.

Ou pas.